GENEVE – Le Conseil genevois des droits et de la justice a appelé aujourd’hui l’Arabie saoudite à mettre fin à la pratique de la torture pratiquée à l’encontre de détenus yéménites dans une prison gérée par Riyadh dans la province yéménite de Hadramout.
Le Conseil de Genève, un groupe international de défense des droits de l’Homme, a déclaré dans un communiqué de presse qu’il avait reçu des informations et des déclarations de détenus dans une prison appelée ‘ la prison d’argile’ , ancienne prison abandonnée depuis 2006 où se pratiquaient d’ horribles tortures physiques et psychologiques ainsi que des traitements cruels et dégradants.
Les témoignages reçus par le Conseil de Genève comprenaient des plaintes de détenus dans la prison selon lesquelles l’administration de la prison avait installé des caméras de surveillance dans des cellules isolées dépourvues de toilettes, ce qui impliquait des violations de leur vie privée et de révélation de leur nudité.
Le Conseil de Genève a confirmé que les personnes incarcérées à l’intérieur de la prison étaient victimes de disparitions forcées, de tortures intentionnelles, de détentions prolongées sans comparution devant un tribunal, ainsi que de déni de traitement approprié ou d’accès à leurs familles.
Outre la torture, les détenus souffrent d’un manque d’hygiène, d’une négligence totale en matière de santé et d’un manque d’eau potable, selon le Conseil international sur les droits.
Il a évoqué la documentation avérée de diverses méthodes de torture, de disparitions forcées et d’humiliations sexuelles dans les prisons dirigées par la coalition saoudienne au Yémen, y compris des violations flagrantes et systématiques ainsi que des mauvais traitements commis équivalents à des crimes de guerre.
Le Conseil de Genève des droits et de la justice a souligné que les violations effroyables commises dans les prisons gérées par la coalition saoudienne au Yémen nécessitent une intervention internationale contre les actes de torture et que les responsables des faits doivent êtres poursuivis pas la justice afin que justice soit rendue aux victimes.
Selon l’Organisation mondiale de la Santé et le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), l’Arabie saoudite dirige une alliance militaire dans la guerre contre le Yémen depuis près de quatre ans, faisant environ 10 000 morts, dont 2 200 enfants, dans une crise humanitaire considérée par les Nations Unies comme la pire du monde.
