PARIS (Reuters) – Trois groupes de défense des droits de l’Homme ont appelé samedi la communauté internationale à prendre fermement position contre les violations des droits de l’Homme en Arabie saoudite à la veille de l’Examen périodique universel du bilan du pays en matière de droits de l’Homme à Genève, le 5 mai.
L’Institut francophone pour les libertés, le Conseil de Genève des Droits de l’Homme et de la Justice et la Fédération internationale des droits de l’Homme et du développement (IFRED) ont déclaré dans un communiqué conjoint que la crédibilité de 193 États membres de l’ONU était en jeu face à l’escalade des violations des droits de l’Homme en Arabie Saoudite.
Les trois organisations de défense des droits de l’Homme ont souligné la nécessité pour les États membres des Nations Unies d’abandonner le silence qui règne en Arabie saoudite et ses violations et de s’acquitter de son devoir de contrôle des atrocités commises dans le Royaume afin d’empêcher de nouvelles violations flagrantes des droits de l’Homme dans le pays et au Yémen.
La déclaration a souligné la nécessité d’une action internationale décisive dans le cas du meurtre du célèbre journaliste saoudien Jamal Khashoggi dans son consulat à Istanbul, en Turquie, il y a plus d’un mois, sans avoir retrouvé son corps ni tenu les coupables pour responsables.
Les autorités saoudiennes portent la responsabilité des meurtriers de Khashoggi, sur Ahmed Asiri et l’ancien conseiller Saud al-Qahtani qui ont été licenciés sans avoir été arrêtés jusqu’à présent.
La déclaration critiquait le mépris délibéré du cas de Khashoggi et l’exécution extrajudiciaire de l’affaire Khashoggi, bien que ce qui s’est passé avec l’éminent journaliste représente la sévérité de la répression exercée par Riyad sur une opposition pacifique.
L’Arabie saoudite n’a pas réussi à remédier à son horrible bilan en matière de droits de l’Homme et à mettre en œuvre les principales recommandations qu’elle avait formulées lors de son précédent examen par le Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies en 2014, et les trois organisations de défense des droits de l’Homme ont exigé une position internationale décisive pour mettre fin aux violations à Riyad.
Les organisations de défense des droits de l’Homme ont souligné qu’il fallait exercer une pression internationale efficace pour mettre fin à la répression systématique de la liberté d’expression et à la répression des défenseurs des droits de l’homme, à la forte augmentation des exécutions et à la discrimination à l’égard des femmes et de la minorité chiite, ainsi qu’au rôle du Royaume dans les violations flagrantes des civils dans le conflit armé dévastateur au Yémen.
Il a également demandé à tous les fournisseurs d’armes en Arabie saoudite de suspendre leurs ventes d’armes à l’Arabie saoudite et aux membres de la coalition dans la guerre contre le Yémen, compte tenu des éléments de preuve clairs documentés par l’ONU et des organisations internationales selon lesquels ils pourraient être utilisés pour commettre des violations physiques des droits de l’Homme, y compris des crimes de guerre au Yémen.